Des brochettes pour le festin de Guillaume le conquérant !
Après avoir débarqué, les cavaliers parcoururent la campagne, déserte au vu des maisons abandonnées de l’arrière-plan. Les animaux, moutons , bœufs, porcs, font l’objet de rapines.
L’intendant Wadard, ici nommé, organise le ravitaillement depuis son cheval, prêt au combat avec sa cotte, sa lance et son bouclier.
La viande est ensuite cuite dans une marmite suspendue au-dessus du feu, tandis qu’un cuisinier se saisit de la nourriture cuisant sur un four de campagne avec un instrument à dents.
Les brochettes, aussi appelées "hastelets", de viande et de poulets rôtis sont alors présentées à des serviteurs, ainsi qu’à l’intendant qui se trouve derrière une table composée de boucliers reposant sur des tréteaux. A côté, un serviteur souffle dans une corne pour prévenir du début du festin.
Les convives prirent place autour d’une table en fer à cheval où l’évêque Odon, au centre et reconnaissable à sa tonsure, bénit la nourriture. Guillaume se trouve à droite de l’évêque, en partie caché par un personnage barbu identifié comme Roger de Beaumont, surnommé « Roger à la barbe ».
Ces scènes renseignent sur les habitudes culinaires du 11e siècle, de la préparation des mets à leur consommation. En effet, seuls des couteaux , unique couvert de l’époque, sont visibles. L’évêque Odon a devant lui un poisson , s’abstenant de manger de la viande ce vendredi 29 septembre 1066.
La Tapisserie présente ensuite Guillaume tenant un conseil aux côtés d’Odon et de Robert de Mortain. Il y fut certainement décidé de construire une motte castrale, en cours d’élévation sur la scène suivante. Un messager vient alors annoncer à Guillaume qu’Harold a remporté la victoire sur les Norvégiens et qu’il se dirige droit sur les Normands. Guillaume fit donc brûler un haut manoir saxon pour surveiller l’arrivée de l’armée d’Harold. Une femme, 3e et dernière de la Tapisserie, et un enfant fuient les flammes, symboles des victimes de guerres.
(source entre Médiéval et renaissance FB)